Faire des erreurs dans sa carrière peut entraîner des conséquences graves, affectant la stabilité financière, le bien-être mental et les opportunités d’évolution professionnelle. Une enquête nationale menée par CERIC révèle que plus de 7 Canadiens sur 10 regrettent certaines décisions professionnelles, notamment celles prises sous pression ou par manque d’information.
Dans un contexte économique incertain, où le marché de l’emploi évolue rapidement sous l’effet de l’automatisation et de la mondialisation, certaines erreurs sont particulièrement coûteuses. Voici les 10 décisions de carrière les plus néfastes à éviter pour maximiser ses chances de réussite et d’épanouissement professionnel.
Les 10 pires décisions de carrière :
1. Se reposer sur ses acquis et refuser d’évoluer
L’un des plus grands pièges professionnels est de croire que ses compétences actuelles suffisent pour toute une carrière. Or, les technologies et les attentes du marché évoluent rapidement.
- 71,7 % des Canadiens interrogés estiment qu’ils auraient dû choisir une carrière plus alignée avec leurs valeurs et aptitudes.
- L’essor de l’intelligence artificielle et de l’automatisation menace plusieurs emplois traditionnels, en particulier dans l’administration, la comptabilité et la logistique.
- Les employeurs recherchent des travailleurs capables de s’adapter, d’apprendre en continu et d’acquérir de nouvelles compétences.
À éviter : Rester passif face aux transformations de votre domaine.
À faire : Suivre des formations régulières, explorer de nouvelles spécialisations et s’adapter aux nouvelles technologies de son secteur.
2. Ne pas avoir de vision stratégique de sa carrière
Beaucoup de travailleurs avancent sans réel plan de carrière, en se laissant porter par les opportunités immédiates. Pourtant, ne pas définir d’objectifs professionnels clairs peut limiter l’évolution salariale et la satisfaction au travail.
- Une étude sur le marché du travail canadien montre que 37 % des employés changent d’emploi tous les 3 à 5 ans, souvent sans une stratégie définie.
- Les travailleurs qui se fixent des objectifs à long terme gagnent généralement jusqu’à 30 % de plus que ceux qui se contentent d’accepter des postes au hasard.
À éviter : Travailler sans direction précise et sans plan d’évolution.
À faire : Définir une vision à 5 et 10 ans, identifier les compétences nécessaires et bâtir un plan de carrière cohérent.
3. Négliger son réseau professionnel
Environ 70 % des emplois ne sont jamais publiés et se trouvent via le réseautage. Se concentrer uniquement sur les offres en ligne est une erreur qui réduit considérablement les opportunités professionnelles.
- Les relations professionnelles sont essentielles pour accéder à des postes cachés et obtenir des recommandations.
- Les travailleurs avec un réseau actif obtiennent des promotions 50 % plus rapidement que ceux qui se limitent aux candidatures classiques.
À éviter : Rester isolé et ignorer les opportunités de réseautage.
À faire : Participer à des événements professionnels, utiliser LinkedIn et entretenir des contacts réguliers avec d’anciens collègues et employeurs.
4. Ne pas actualiser ses compétences
Certains secteurs professionnels évoluent si vite que les compétences acquises il y a 10 ans ne suffisent plus aujourd’hui.
- Plus de 60 % des Canadiens regrettent de ne pas avoir exploré de nouvelles carrières plus tôt.
- L’automatisation affecte de nombreux emplois, notamment dans le commerce, la fabrication et même certains services juridiques.
- Les travailleurs qui se forment régulièrement ont en moyenne un salaire 25 % plus élevé que ceux qui stagnent.
À éviter : Supposer que votre formation initiale suffira pour toute votre carrière.
À faire : Investir dans l’apprentissage continu via des formations en ligne, des certifications et des cours spécialisés.
5. Prendre des décisions hâtives sans réflexion
Changer d’emploi sous l’effet d’une frustration passagère ou accepter une offre sans évaluer les conséquences peut entraîner des regrets.
- 37 % des travailleurs cherchent un nouvel emploi, mais une grande partie finit par constater que le changement n’a pas amélioré leur situation.
- Les périodes de chômage après une démission précipitée peuvent durer jusqu’à 6 mois en fonction du secteur.
À éviter : Quitter un emploi sur un coup de tête ou accepter un poste sans analyse approfondie.
À faire : Évaluer chaque opportunité avec une approche rationnelle, en tenant compte de l’évolution de votre carrière.
6. Ignorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle
Le burn-out est un problème majeur au Canada. Un nombre record de travailleurs quittent leur emploi à cause du stress et d’un mauvais équilibre travail/vie personnelle.
- Un salarié sur trois affirme souffrir d’un stress excessif au travail.
- Les entreprises offrant du télétravail et des horaires flexibles affichent un taux de rétention 30 % plus élevé.
À éviter : Sacrifier son bien-être pour sa carrière.
À faire : Prioriser sa santé mentale, négocier des conditions de travail adaptées et choisir un employeur respectueux de l’équilibre personnel.
7. Accepter une contre-offre sans réflexion
Accepter une contre-offre pour rester dans une entreprise peut sembler avantageux à court terme, mais cela comporte des risques.
- 50 % des salariés qui acceptent une contre-offre quittent l’entreprise dans les 6 à 12 mois.
- Les raisons initiales du départ (manque d’évolution, salaire insuffisant, mauvaises conditions) restent souvent inchangées.
À éviter : Accepter une contre-offre sans évaluer ses perspectives à long terme.
À faire : Analyser si l’entreprise offre de vraies opportunités d’évolution ou si la proposition est juste une mesure temporaire pour éviter un départ.
8. Ignorer les tendances du marché du travail
Les emplois d’aujourd’hui ne seront pas forcément ceux de demain. Certains secteurs connaissent une forte expansion, tandis que d’autres déclinent rapidement.
- La technologie et les soins de santé offrent des perspectives d’emploi stables.
- Les emplois administratifs et manufacturiers sont en forte diminution à cause de l’automatisation.
À éviter : Ne pas se renseigner sur l’évolution de son domaine.
À faire : S’adapter aux nouvelles tendances et orienter sa carrière vers un secteur porteur.
9. Sous-estimer l’impact des politiques économiques
Les politiques gouvernementales influencent directement les opportunités d’emploi et les conditions de travail.
- Les hausses de taux d’intérêt réduisent l’investissement et les embauches dans certains secteurs.
- Les réformes fiscales et réglementaires affectent l’attractivité de certains métiers.
À éviter : Ignorer l’impact des décisions économiques.
À faire : Se tenir informé des tendances politiques et anticiper leur impact sur sa carrière.
10. Se fier aux mythes sur l’emploi
De nombreux Canadiens croient encore que choisir un métier signifie s’y engager à vie. Or, 79,3 % pensent à tort qu’une reconversion est difficile, alors que le marché de l’emploi est plus flexible que jamais.
À éviter : Croire qu’il est trop tard pour changer de voie.
À faire : Explorer différentes options et se donner la possibilité d’évoluer.
FAQ : Réponses aux questions essentielles sur les décisions de carrière au Canada
Comment éviter de regretter ses choix de carrière plus tard ?
Pour éviter les regrets professionnels, il est essentiel d’adopter une approche proactive dans la gestion de sa carrière. Une étude du CERIC révèle que 71,7 % des Canadiens souhaiteraient avoir mieux compris leurs valeurs avant de choisir leur métier. Voici quelques conseils pratiques :
- Faire un bilan de compétences régulier pour identifier ses points forts et ses domaines d’amélioration.
- Explorer différentes options avant de s’engager dans un parcours professionnel rigide.
- Consulter un conseiller en orientation pour obtenir une perspective extérieure et éviter de faire un choix sous la pression sociale ou familiale.
- Se former continuellement pour rester à jour avec les évolutions du marché du travail.
- Tester des domaines variés via des stages, du bénévolat ou des missions en freelance.
Quels sont les métiers les plus sécurisés et ceux les plus à risque au Canada ?
D’après l’analyse du marché du travail canadien, les secteurs les plus sécurisés sont :
- Technologie et informatique (développeurs, ingénieurs en IA, spécialistes en cybersécurité).
- Santé (médecins, infirmiers, dentistes, thérapeutes).
- Énergies renouvelables (ingénieurs en efficacité énergétique, spécialistes en développement durable).
- Services sociaux et éducation (travailleurs sociaux, enseignants spécialisés).
À l’inverse, les métiers à risque incluent :
- Emplois manufacturiers affectés par l’automatisation.
- Services administratifs en raison de la numérisation.
- Secteurs pétroliers et miniers, soumis aux fluctuations économiques et aux transitions écologiques.
- Métiers du journalisme et de l’édition, fragilisés par la montée du numérique et la baisse des revenus publicitaires.
Quel est l’impact d’un changement de carrière tardif ?
Changer de carrière après 35 ou 40 ans peut sembler risqué, mais c’est une démarche de plus en plus courante. 61 % des Canadiens regrettent de ne pas avoir exploré d’autres carrières plus tôt. Un changement tardif peut offrir :
- Une nouvelle motivation et une meilleure satisfaction professionnelle.
- Des opportunités dans des secteurs en croissance où l’expérience est valorisée (consulting, formation, entrepreneuriat).
- Un renforcement des compétences transférables, notamment en leadership et en gestion de projet. Cependant, il est recommandé de préparer cette transition en suivant des formations adaptées et en établissant un réseau solide dans le nouveau domaine.
Quels sont les principaux obstacles à la reconversion professionnelle au Canada ?
Les obstacles les plus fréquents à la reconversion incluent :
- La peur de l’échec et du changement, qui empêche de franchir le cap.
- Le manque de financement pour des formations, bien que des subventions gouvernementales existent pour certaines professions.
- L’âge et la perception du marché du travail, certaines entreprises étant plus réticentes à embaucher des profils en reconversion.
- Le besoin d’un revenu stable, qui rend difficile une transition nécessitant une période sans emploi. Des solutions existent, comme le coaching professionnel, les formations accélérées et les dispositifs d’accompagnement des travailleurs en transition.
Comment optimiser son réseau professionnel pour éviter des erreurs de carrière ?
Le réseautage est un levier clé pour sécuriser et faire évoluer sa carrière. Une étude révèle que beaucoup de postes ne sont jamais publiés et sont comblés par des recommandations internes. Pour développer un réseau efficace :
- Participer à des événements et conférences professionnels pour rencontrer des experts du secteur.
- Utiliser LinkedIn de manière stratégique : publier du contenu pertinent, interagir avec des professionnels influents et rejoindre des groupes spécialisés.
- Rejoindre des associations et clubs professionnels pour échanger des opportunités.
- Solliciter des rencontres informelles (coffee chats) avec des experts pour obtenir des conseils et comprendre les tendances du marché.
Quels sont les impacts financiers des mauvaises décisions de carrière ?
Les conséquences financières d’un mauvais choix professionnel peuvent être lourdes :
- Une perte de revenus si l’évolution de carrière est bloquée ou si l’on doit repartir à zéro dans un nouveau domaine.
- Une instabilité accrue, notamment en cas de changements d’emploi fréquents sans stratégie claire.
- Une accumulation de dettes, en raison de formations coûteuses ou de périodes de chômage prolongées. Pour limiter ces impacts, il est recommandé de :
- Évaluer son potentiel financier avant tout changement majeur.
- Investir dans des compétences à forte demande pour garantir une employabilité stable.
- Conserver une épargne d’urgence pour faciliter une transition professionnelle en toute sérénité.
Pourquoi tant de Canadiens souhaitent-ils quitter leur emploi actuel ?
Selon un rapport de CBC News, près de 73 % des Canadiens envisagent de quitter leur emploi si une meilleure opportunité se présente. Les raisons principales incluent :
- Un manque de reconnaissance et d’opportunités d’évolution.
- Un déséquilibre entre vie professionnelle et personnelle, aggravé par le télétravail et la surcharge de travail.
- Des salaires jugés insuffisants face à l’inflation et à la hausse du coût de la vie.
- Un climat de travail toxique, avec une augmentation des cas de harcèlement et de burn-out. Pour éviter une sortie précipitée, il est recommandé d’analyser ses besoins, d’explorer des alternatives et de négocier une évolution interne avant de démissionner.
Conclusion
Une carrière réussie repose sur des décisions stratégiques, une capacité d’adaptation et un réseau solide. En évitant ces erreurs, il est possible d’assurer une progression stable, une rémunération compétitive et un épanouissement professionnel.