Chaque année, de nombreux Canadiens commettent des erreurs financières qui mettent en péril leur stabilité économique et leur avenir financier. Qu’il s’agisse d’un manque de planification, d’une mauvaise gestion du crédit, ou d’une absence d’épargne, ces fautes coûtent des milliers de dollars aux ménages et les empêchent d’atteindre leurs objectifs financiers.
Les 10 erreurs financières des Canadiens chaque année !
1. Ne pas établir un budget clair et réaliste
L’absence de planification financière est un problème majeur. D’après Statistique Canada, seulement 49 % des Canadiens établissent un budget mensuel【16】. Or, un budget bien défini permet de contrôler ses dépenses, d’anticiper les imprévus et de mieux gérer son épargne.
➡ Pourquoi c’est un problème ?
- Sans budget, les dépenses s’accumulent sans contrôle.
- Une mauvaise gestion entraîne souvent des dettes inutiles.
- Impossible de savoir où va son argent chaque mois.
Solution : Utiliser des outils comme des applications de gestion financière ou un simple fichier Excel pour suivre ses revenus et dépenses. Mettre en place un budget mensuel en catégorisant les dépenses essentielles et facultatives.
2. Ne pas constituer un fonds d’urgence
64 % des Canadiens ont un fonds d’urgence couvrant trois mois de dépenses【16】, mais ce chiffre chute drastiquement chez les revenus modestes.
➡ Pourquoi c’est risqué ?
- En cas de perte d’emploi, de réparation imprévue ou de problème de santé, sans épargne, il faut emprunter à taux élevé.
- Cela peut rapidement entraîner un endettement chronique.
Solution : Se fixer comme objectif d’épargner au moins 3 à 6 mois de dépenses sur un compte d’épargne liquide. Automatiser les virements pour éviter la tentation de dépenser cet argent.
3. Accumuler des dettes et mal gérer son crédit
Le ratio d’endettement des Canadiens a atteint 175 % du revenu disponible【18】, l’un des plus élevés au monde.
➡ Pourquoi c’est une erreur ?
- Utiliser trop souvent la carte de crédit sans la rembourser en totalité entraîne des frais d’intérêt excessifs.
- Un endettement trop important peut bloquer l’accès à des prêts immobiliers ou personnels.
Solution : Prioriser le remboursement des cartes de crédit à taux élevé avant d’autres dettes. Ne pas dépasser 30 % de son plafond de crédit pour maintenir un bon score.
4. Ne jamais consulter son dossier de crédit
Près de 48 % des Canadiens n’ont jamais consulté leur dossier de crédit【16】. Pourtant, un mauvais score peut faire grimper les taux d’intérêt sur les prêts et rendre plus difficile l’accès au crédit.
Solution : Vérifier son score de crédit au moins une fois par an sur Equifax ou TransUnion. Corriger rapidement toute erreur qui pourrait nuire à son dossier.
5. Ne pas diversifier ses investissements
Beaucoup de Canadiens placent l’essentiel de leur épargne dans l’immobilier, ignorant d’autres options comme les fonds indiciels, les actions et les obligations【17】.
➡ Pourquoi c’est une erreur ?
- Un portefeuille peu diversifié est plus vulnérable aux crises économiques.
- L’immobilier n’est pas toujours un investissement rentable si le marché fluctue fortement.
Solution : Diversifier en combinant immobilier, actions, obligations et REER/CELI pour mieux équilibrer son risque.
6. Reporter l’épargne-retraite
Attendre trop longtemps avant d’épargner pour la retraite est une erreur majeure. Selon Nasdaq, plus l’épargne commence tard, plus il est difficile d’accumuler un capital suffisant【14】.
➡ Pourquoi c’est un problème ?
- Le temps est le facteur clé de l’effet de capitalisation.
- Reporter l’épargne signifie travailler plus longtemps ou vivre avec moins d’argent à la retraite.
Solution : Épargner tôt dans un REER ou CELI et maximiser les cotisations employeur si disponibles.
7. Dépenser trop en achats impulsifs
57 % des Canadiens ont retrouvé leurs mauvaises habitudes de consommation après la pandémie【13】.
➡ Pourquoi c’est une erreur ?
- Les achats impulsifs grugent l’épargne et empêchent d’atteindre des objectifs financiers.
- L’inflation réduit encore plus le pouvoir d’achat【18】.
Solution : Appliquer la règle des 30 jours : attendre 30 jours avant un achat important pour voir s’il est réellement nécessaire.
8. Négliger les assurances essentielles
Beaucoup de Canadiens n’ont pas d’assurance vie ni d’assurance invalidité, exposant leur famille à des risques financiers majeurs【17】.
➡ Pourquoi c’est risqué ?
- Un accident ou une maladie grave peut ruiner une famille.
- Sans assurance, les dettes et frais médicaux deviennent ingérables.
Solution : Vérifier ses besoins en assurance vie, habitation et invalidité. Comparer les offres et ajuster la couverture en fonction de sa situation personnelle.
9. Payer trop de frais bancaires et d’investissement
Les Canadiens perdent des milliers de dollars en frais bancaires inutiles et commissions d’investissement【17】.
Solution :
- Opter pour des banques sans frais.
- Comparer les frais de gestion des placements (ex. éviter les fonds à frais élevés).
10. Ignorer les aides et crédits d’impôt disponibles
Beaucoup de Canadiens passent à côté de subventions et crédits d’impôt tels que le Régime d’accession à la propriété (RAP) ou les crédits pour la rénovation【16】.
Solution : Se renseigner sur les crédits d’impôt et programmes gouvernementaux via les sites officiels du gouvernement canadien.
FAQ – Questions Fréquemment Posées sur les Erreurs Financières des Canadiens
1. Quel est le montant idéal pour un fonds d’urgence au Canada ?
Le montant recommandé pour un fonds d’urgence varie selon les experts financiers, mais la règle générale est d’avoir au moins trois à six mois de dépenses essentielles en réserve. Ce montant permet de couvrir des imprévus tels qu’une perte d’emploi, une panne de voiture, des frais médicaux ou toute autre dépense inattendue. Pour constituer ce fonds plus facilement, il est conseillé de mettre en place un virement automatique vers un compte d’épargne dédié et d’y ajouter un montant fixe chaque mois. De plus, pour maximiser son rendement, il est préférable d’utiliser un compte à intérêt élevé plutôt qu’un compte courant standard.
2. Comment l’inflation affecte-t-elle le pouvoir d’achat des Canadiens ?
L’inflation réduit la valeur de l’argent en augmentant le coût des biens et services. Par exemple, si l’inflation annuelle est de 5 %, cela signifie que les prix augmentent de 5 % en moyenne, ce qui entraîne une baisse du pouvoir d’achat si les salaires ne suivent pas. Pour contrer les effets de l’inflation, il est conseillé de :
- Investir dans des actifs qui suivent ou dépassent l’inflation, comme les obligations indexées sur l’inflation, les actions ou l’immobilier.
- Éviter de garder trop d’argent liquide sur un compte sans rendement.
- Réévaluer son budget régulièrement pour ajuster ses dépenses en fonction des hausses de prix.
3. Pourquoi tant de Canadiens ont-ils un score de crédit faible et comment l’améliorer ?
Beaucoup de Canadiens ont un mauvais dossier de crédit à cause de retards de paiement, d’un taux d’utilisation du crédit trop élevé ou d’un manque d’antécédents de crédit. Un score de crédit faible peut entraîner des taux d’intérêt plus élevés sur les prêts, des refus de crédit et des difficultés à louer un logement. Pour améliorer son score de crédit, il est recommandé de :
- Payer toutes ses factures à temps (prêts, cartes de crédit, factures d’électricité, etc.).
- Garder son taux d’utilisation du crédit en dessous de 30 % (exemple : si votre limite est de 10 000 $, évitez d’utiliser plus de 3 000 $).
- Éviter d’ouvrir trop de comptes de crédit en peu de temps, car chaque demande réduit temporairement le score.
- Vérifier son dossier de crédit régulièrement auprès d’Equifax et TransUnion pour corriger d’éventuelles erreurs.
4. Quels sont les risques liés à une forte concentration des investissements dans l’immobilier ?
L’immobilier est un investissement populaire au Canada, mais se concentrer uniquement sur ce secteur présente plusieurs risques :
- Fluctuation des prix : Un ralentissement du marché immobilier peut réduire la valeur de votre bien et compliquer la revente.
- Frais et dettes élevées : Acheter un bien immobilier implique des frais d’entretien, des taxes foncières et un prêt hypothécaire, ce qui peut peser sur les finances.
- Manque de liquidité : Contrairement aux actions ou obligations, il est plus difficile de vendre rapidement un bien immobilier en cas de besoin urgent d’argent.
Pour éviter ces risques, il est préférable de diversifier ses investissements en incluant des actions, obligations et fonds indiciels dans son portefeuille.
5. Comment se protéger contre les fraudes et arnaques financières au Canada ?
Les fraudes financières sont en forte hausse et touchent des milliers de Canadiens chaque année. Pour s’en protéger :
- Ne jamais partager ses informations bancaires ou de carte de crédit par téléphone ou courriel à des sources non vérifiées.
- Utiliser des mots de passe forts et ne pas réutiliser les mêmes pour plusieurs comptes.
- Activer la double authentification pour les services bancaires en ligne.
- Vérifier régulièrement ses relevés bancaires pour repérer des transactions suspectes.
- Se méfier des offres trop belles pour être vraies, notamment sur les investissements à rendement garanti.
Si vous pensez être victime d’une fraude, signalez-le immédiatement à votre banque et à l’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC).
6. Quels sont les pièges financiers les plus courants chez les jeunes adultes ?
Les jeunes Canadiens font souvent face à plusieurs erreurs financières, notamment :
- Accumuler des dettes d’études sans plan de remboursement, ce qui peut devenir un fardeau à long terme.
- Utiliser abusivement le crédit dès le premier emploi, entraînant des dettes à taux d’intérêt élevé.
- Ne pas épargner pour la retraite dès le début de carrière, alors que les cotisations précoces bénéficient de l’effet de capitalisation.
- Ne pas prévoir de fonds d’urgence, ce qui oblige à emprunter en cas d’imprévu.
Pour éviter ces erreurs, il est conseillé de suivre un budget, limiter l’usage du crédit et commencer à investir tôt dans un REER ou un CELI.
7. Quels crédits d’impôt et aides financières sont souvent oubliés par les Canadiens ?
Beaucoup de Canadiens ne profitent pas des crédits d’impôt et subventions gouvernementales disponibles, notamment :
- Le Régime d’accession à la propriété (RAP) : Permet de retirer jusqu’à 35 000 $ de son REER sans impôt pour acheter sa première maison.
- Le Crédit d’impôt pour la rénovation domiciliaire : Offert dans certaines provinces pour encourager les travaux de rénovation.
- Les Crédits pour frais de garde d’enfants : Réduction d’impôt pour les parents qui font garder leurs enfants.
- Le Crédit d’impôt pour dons de bienfaisance : Jusqu’à 75 % des revenus imposables peuvent être déclarés sous forme de dons.
- Les Subventions aux études : Des aides fédérales et provinciales existent pour réduire le coût des études postsecondaires.
Il est recommandé de consulter un comptable ou de visiter le site de l’Agence du revenu du Canada (ARC) pour vérifier l’éligibilité à ces programmes.
Conclusion : Adoptez de meilleures habitudes financières !
Les erreurs financières coûtent cher, mais elles peuvent être évitées avec une bonne planification et des habitudes saines. Mieux gérer son argent, c’est investir dans son avenir.
✔ Faites un budget et suivez-le
✔ Épargnez tôt pour la retraite
✔ Réduisez vos dettes et diversifiez vos investissements
✔ Protégez-vous avec des assurances adaptées
✔ Profitez des aides et crédits d’impôt disponibles
Chaque petit changement peut avoir un impact majeur sur votre stabilité financière !