Banque

Financement des banques parallèles et concurrence sur le marché hypothécaire

Il existe deux forces compensatoires dans les décisions des banques d’étendre le financement à une banque parallèle lorsque les banques ont un pouvoir de marché en amont. Ces deux forces réduisent la concurrence sur le marché en aval. D’une part, les prêts aux banques parallèles réduisent les bénéfices d’une banque sur le marché en aval. Cette cannibalisation canal incite les banques à réduire les prêts en amont aux banques parallèles, réduisant la concurrence sur le marché en aval. D’autre part, le pouvoir de marché sur le marché en amont permet à la banque de capter en partie les bénéfices des prêts hypothécaires des banques parallèles. À travers cela financement canal, les banques ont des participations dans les banques parallèles et internalisent ainsi le coût de la concurrence sur le marché en aval.

Des preuves empiriques suggèrent que les banques ont un pouvoir de marché sur le marché des prêts d’entrepôt en amont. Je montre qu’il est coûteux de remplacer ces relations en exploitant une baisse brutale et imprévue des prix du pétrole. Cette baisse a entraîné des chocs différentiels sur la valeur nette des banques en raison de l’exposition de leur bilan à l’industrie pétrolière et gazière. À la suite du choc, le coût de financement des banques parallèles exposées a augmenté par rapport à celui des autres banques parallèles, ce qui suggère que le remplacement de la relation est coûteux. Le choc se propage dans l’octroi de prêts hypothécaires par les banques parallèles sur le marché en aval. Les banques parallèles exposées ont augmenté leurs taux d’intérêt hypothécaires sur le marché en aval et ont émis moins de prêts hypothécaires que les autres banques parallèles du même comté au même moment. Les résultats impliquent que le pouvoir de marché des banques sur le marché du financement en amont se répercute sur le marché hypothécaire en aval.

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Conformément au canal de cannibalisation, une banque est moins susceptible de prêter à des banques parallèles dans les comtés où ses propres parts de marché dans le montage de prêts hypothécaires sont élevées. Ce sont les marchés sur lesquels l’effet de cannibalisation serait le plus sévère. Conformément au canal de financement, une banque qui finance plus de banques parallèles dans un comté facture des taux plus élevés sur le marché en aval, ce qui suggère qu’elle ne concurrence pas trop sévèrement les banques parallèles et s’approprie plutôt les rentes sur le marché en amont.

Je construis ensuite un modèle quantitatif et montre que le pouvoir de marché des banques en amont atténue la concurrence sur le marché en aval de la création de prêts hypothécaires, réduisant le surplus du consommateur de 14 milliards de dollars dans une zone statistique métropolitaine moyenne (MSA). Cet effet est presque le double dans les MSA avec un écart-type supérieur à la concentration du marché hypothécaire en aval. Ainsi, les coûts du pouvoir de marché des banques sur les prêts entreposés sont largement supportés par les ménages du marché hypothécaire en aval le moins concurrentiel, qui souffrent déjà d’un accès restreint au crédit. Il semblerait que la concurrence accrue des banques parallèles aiderait le plus ces emprunteurs. Pourtant, l’expansion des banques parallèles est limitée dans ces zones en raison du pouvoir de marché des banques sur le marché des prêts d’entrepôt en amont.

Implications politiques. Si les banques parallèles peuvent vendre des prêts rapidement, les coûts d’entreposage deviennent faibles par rapport aux coûts de financement globaux, et les banques ne peuvent pas annuler ce changement en facturant simplement plus. Le contrefactuel du modèle montre que les améliorations sur les marchés secondaires, en particulier dans la rapidité des programmes d’achat de prêts aux entreprises parrainés par le gouvernement après le montage du prêt hypothécaire, se répercuteraient sur le marché hypothécaire en aval.

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De plus, étant donné le rôle important des banques parallèles dans l’octroi de prêts hypothécaires, les perturbations de leur financement et leurs répercussions potentielles sur les prêts préoccupent les régulateurs ; ces préoccupations ont pris de l’importance pendant la pandémie de COVID-19 en cours. Un autre modèle contrefactuel montre que dans une économie avec un nombre réduit de banques fournissant un financement d’entrepôt aux banques parallèles, les banques parallèles comblent une partie des lacunes en se tournant vers des sources alternatives, tandis que les banques ne compensent pas complètement le choc subi par les consommateurs. Les taux hypothécaires augmentent et les prêts diminuent, ce qui suggère une conséquence négative importante pour les emprunteurs hypothécaires alors que les banques se retirent du marché des prêts hypothécaires, même si elles continuent à fournir des prêts hypothécaires. L’analyse soutient l’idée que les perturbations du financement des banques parallèles peuvent avoir des conséquences importantes et devraient faire l’objet d’une attention appropriée de la part des régulateurs.

Dans l’ensemble, les résultats mettent en lumière les avantages et les limites de la croissance des intermédiaires financiers non bancaires. Le pouvoir de marché des banques sur le marché du financement en amont leur permet de conserver leurs rentes sur le marché du crédit à la consommation en aval le moins concurrentiel, limitant le bénéfice de la croissance des intermédiaires financiers non bancaires répercuté sur les consommateurs. Le document révèle ainsi un nouveau canal par lequel les interventions réglementaires et les développements technologiques améliorent l’accès des consommateurs au crédit en réduisant la dépendance financière entre intermédiaires financiers.

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Erica Jiang est professeure adjointe à l’USC Marshall. Plus de détails sur ses recherches peuvent être trouvés sur son site Web.

Les références

Buchak, G., Matvos, G., Piskorski, T. et Seru, A. (2018). Fintech, arbitrage réglementaire et montée en puissance des banques parallèles. Journal d’économie financière, 130(3), 453–483.

Jiang, E., Matvos, G., Piskorski, T. et Seru, A. (2020). Opérations bancaires sans dépôts : preuves tirées des rapports d’appels bancaires parallèles (n° w26903). Bureau Nationale de la Recherche Economique.

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