Au cours d’une récente session de formation sur le rôle des solutions du marché financier pour renforcer la résilience aux chocs dans l’agriculture, nous avons posé une question simple à un groupe de décideurs politiques et d’acteurs du secteur privé : « Selon vous, quels services financiers jouent un rôle dans le renforcement de la résilience rurale ? » A notre grande surprise, alors que les participants avaient la possibilité de sélectionner plusieurs réponses, beaucoup d’entre eux n’en ont choisi qu’une seule : l’assurance.
Avec plusieurs années d’expérience combinée dans le développement de programmes d’assurance agricole, nous sommes tout à fait d’accord sur le fait que l’assurance est importante pour aider les agriculteurs à gérer l’impact des chocs économiques. Mais il devrait être utilisé comme dernière ligne de défense, pour la protection financière contre des événements spécifiques de haute gravité et de faible fréquence, dans le cadre d’une approche de stratification des risques.
Compte tenu de la variété des risques qui affectent les ménages ruraux – et de la nécessité pour les agriculteurs de trouver des moyens non seulement de gérer les chocs financiers mais aussi de les éviter – un large éventail de services financiers tels que le crédit, l’épargne et les envois de fonds sont d’une importance cruciale.
La résilience rurale concerne à la fois la protection financière et la réduction des risques. Outre l’accès aux liquidités après les chocs (protection financière), les agriculteurs ont besoin d’instruments pour réduire leur vulnérabilité aux risques agricoles (réduction des risques). Aider les agriculteurs à investir dans du matériel d’irrigation ou des semences résistantes à la sécheresse, par exemple, leur permettra de continuer à faire pousser leurs cultures et à générer des revenus en cas de sécheresse.
Source : blogs.worldbank.org